Thursday, September 15, 2011

Donatien Grau, Hans Ulrich Obrist

Si l’on en croit l’opinion commune, le dialogue entre l’art et la littérature vivants se serait arrêté avec les surréalistes. Or récemment, les interactions entre artistes qui lisent, et écrivains qui admirent la création contemporaine, se sont réagencées d’une façon extrêmement active, autour d’une tangence des sensibilités.

4 comments:

  1. Donatien Grau est agrégé de Lettres classiques, ancien élève de l’Ecole Normale Supérieure où il est moniteur au département de Littérature et Langages. A côté de ses activités universitaires, il collabore à de nombreuses publications, dont Art Press, Flash Art et AnOther Magazine.

    Hans Ulrich Obrist est co-directeur de la Serpentine Gallery, à Londres. Editeur de plus de deux cent cinquante livres, il a notamment organisé les expositions « Laboratorium », en 1999, « Cities on the Move », en 2001, « Utopia Station », à la Biennale de Venise, en 2003. En 2007, puis 2009, il a proposé le premier opéra d’artistes, « Tempo del Postino ». En 2009, le magazine anglais Art Review l’a élu l’homme le plus influent du monde de l’art. En 2010, il se situe à la deuxième place, derrière Larry Gagosian.

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  2. Si l’on en croit l’opinion commune, le dialogue entre l’art et la littérature vivants se serait arrêté avec les surréalistes. Or récemment, les interactions entre artistes qui lisent, et écrivains qui admirent la création contemporaine, se sont réagencées d’une façon extrêmement active, autour d’une tangence des sensibilités.

    Dès lors, cette vivacité des artistes lecteurs et des écrivains passionnés par la création artistique de leur époque permet de jet un nouveau regard sur les relations entre ces deux formes de production esthétique, et rend nécessaire l’organisation d’un programme permettant d’exposer et de renforcer les mouvements en cours, tout en les inscrivant dans une histoire qui est bien celle de l’art et de la littérature des cinquante dernières années.

    C’est bien la visée des « passations de l’esprit », un programme dont le titre a été choisi par la poétesse et peintre Etel Adnan, co-organisé par Hans Ulrich Obrist, co-directeur de la Serpentine Gallery à Londres, et par Donatien Grau, moniteur à l’Ecole Normale Supérieure de la rue d’Ulm.

    « Les passations de l’esprit » : un tel titre manifeste une volonté affichée de diversité. Parmi les artistes, participeront aussi des plasticiens, que des peintres ou des vidéastes, voire des artistes de performance, tandis que du côté des écrivains, essayistes, romanciers, poètes, dramaturges, critiques, seront, tour à tour, à l’honneur. Car c’est bien aux « passations » du pouvoir de l’esprit que ce cycle cherche à donner vie, aux « passations » entre les différentes pratiques.

    Cependant, au-delà du chatoiement des formes discursives et artistiques, il s’agit bien de provoquer des « courts-circuits », de permettre de véritables rencontres, certaines prévisibles mais riches de sens, d’autres plus inattendues. Chaque surgissement d’énergie, en soi, permettrait d’ouvrir la voie à une reliaison contemporaine des affinités électives entre art et littérature.

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  3. Au rythme d’une fois par mois, de janvier à décembre 2011, l’Ecole Normale Supérieure proposera un marathon littéraire, un cycle de conversations entre artistes et écrivains.

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  4. very interesting: "award of the mind," Surrealists, art and literature...
    artists who read, and writers who admire contemporary art.
    the illiterate artists have no clue about any literature, read and understand literatures by their heart's feelings and their body senses.
    somehow the literature writers can also predict and interpret artist' paintings, sometimes they are cunning but kind, they are able to stir up artists emotion so the artists can paint better pictures and generously gave away the paintings to them without any embarrassment or second thoughts. Naturely afterward some uneasy and awkward feeling do exist.
    what is the meaning of: For it is the "reversals" of the power of the mind that seeks to provide life cycle?
    could that means their minds were providing their life in reversal cycle?
    for some artists, when their age reached half century, they start counting their age in reversals, sometimes they get confused and forget about age.(truly)

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