Tout simplement parce que les transformations de la réalité rendent déjà inopérants, et rendront de plus en plus désuets, les schémas traditionnels de pensée.
L'économie nationale est de moins en moins ce qu'elle était. Elle est de moins en moins close en ses frontières, assise en son territoire, unifiée sous la tutelle de son État. Et pourtant, elle ne se dissout pas, ni ne se disloque : elle mue.
Pour les pays dominants, elle est de plus en plus « expansée » à l'échelle du monde à travers les grands marchés, les réseaux d'informations, de crédits, de paiements, de financement et de spéculation ; elle s'ancre, s'implante, se développe sur d'autres territoires nationaux ; elle devient mondiale (à travers l'international et le multinational) tout en restant nationale. Ainsi se constituent des « économies nationales »... mondiales, ou des économies « nationales/mondiales », bref des « économies mondiales... nationales » (américaine, japonaise, allemande...) ; et dans leur interaction se structure « l'économie mondiale ».
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