Mon travail s’appelle Umbra. Je travaille dessus depuis deux ans. En fait, je suis arrivée à Paris il y a une douzaine d’années, avec tout ce que Paris comporte de fantasmes et d’imaginaire. Et depuis 12 ans, je prends beaucoup de photos la nuit, à Paris. J’adore sortir la nuit, juste pour le plaisir, sans avoir de but derrière. Juste pour moi. Il y a deux ans, j’ai lu un livre de Jean Baudrillard qui s’appelle “Car l’illusion ne s’oppose pas à la réalité”. Et si je n’étais pas forcément d’accord avec ses propos, je me suis rendue compte après coup que cet ouvrage m’avait vraiment influencée dans ma façon de faire des photos. Je commençais doucement à m’autoriser certaines images bien différentes de mon registre habituel. J’ai fait une formation de photojournaliste. On m’a appris à faire des images avec un certain angle, dans le cadre d’un sujet qui puisse se vendre. Et je pense que toutes ces contraintes m’ont quelque part menée à m’interdire beaucoup de choses. Même si c’est le photojournalisme qui m’a amené à la photo, peut-être que ce n’était pas ce qui me correspondait finalement. Avec ce projet, Umbra, je suis passée sur un mode d’écriture automatique. C’est vraiment un sujet que je n’ai pas décidé de faire. J’ai l’impression que mes images m’ont un peu échappées.
Julie Bourges et l’écriture automatique
ReplyDeletepar Molly Benn
http://ourageis13.com/rencontres/portraits/julie-bourges-et-lecriture-automatique
Mon travail s’appelle Umbra. Je travaille dessus depuis deux ans. En fait, je suis arrivée à Paris il y a une douzaine d’années, avec tout ce que Paris comporte de fantasmes et d’imaginaire. Et depuis 12 ans, je prends beaucoup de photos la nuit, à Paris. J’adore sortir la nuit, juste pour le plaisir, sans avoir de but derrière. Juste pour moi.
ReplyDeleteIl y a deux ans, j’ai lu un livre de Jean Baudrillard qui s’appelle “Car l’illusion ne s’oppose pas à la réalité”. Et si je n’étais pas forcément d’accord avec ses propos, je me suis rendue compte après coup que cet ouvrage m’avait vraiment influencée dans ma façon de faire des photos. Je commençais doucement à m’autoriser certaines images bien différentes de mon registre habituel. J’ai fait une formation de photojournaliste. On m’a appris à faire des images avec un certain angle, dans le cadre d’un sujet qui puisse se vendre. Et je pense que toutes ces contraintes m’ont quelque part menée à m’interdire beaucoup de choses. Même si c’est le photojournalisme qui m’a amené à la photo, peut-être que ce n’était pas ce qui me correspondait finalement. Avec ce projet, Umbra, je suis passée sur un mode d’écriture automatique. C’est vraiment un sujet que je n’ai pas décidé de faire. J’ai l’impression que mes images m’ont un peu échappées.