La cour était déserte encore lorsqu’il descendit. Il fit quelques pas et se trouva comme transporté dans une journée de printemps.
Ce fut en effet le matin le plus doux de cet hiver-là. Il faisait du soleil comme aux premiers jours d’avril. Le givre fondait et l’herbe mouillée brillait comme humectée de rosée. Dans les arbres, plusieurs petits oiseaux chantaient et de temps à autre une brise tiédie coulait sur le visage du promeneur.
Le Grand Meaulnes
ReplyDeletepar Alain-Fournier
PREMIÈRE PARTIE - CHAPITRE XV - La rencontre
(Le Testament français par Andreï Makine, page 327)