Friday, March 1, 2013

Thomas Bertrand, Bento&co

Être au Japon, cela pouvait apparaître comme un désavantage (c’est loin, les frais de port coûtent plus chers, etc…), Mais c’est en fait un énorme avantage : être proche des fabricants de nos produits avec qui nous tissons des relations de confiance. Nous travaillons avec des fabricants qui, pour la plupart, ne pensaient pas vraiement vendre en grande quantité leurs produits hors du Japon.
Nous essayons d’avoir une sélectionde produits cohérente avec l’image de notre site et donc des produits de qualité. Nombreux sont ceux qui aimeraient pouvoir acheter chez nous des boîtes Hello Kitty ou autres, malheureusement, ce genre de produits sont souvent de très mauvaises qualité et ne sont pas fabriqués au Japon.

5 comments:

  1. Interview : Thomas Bertrand (Bento&Co)

    http://www.kochipan.org/article-interview-thomas-bertrand-bento-co-50319268.html

    Le phénomène des Bento prends de plus en plus d’ampleur en France ayant un impact culturel et économique réel. Afin de mieux comprendre cette nouvelle pratique culinaire venu tout droit du Japon nous avons voulu interviewer un des leaders en la matière : Bento&Co. C’est un Français établi au Japon qui est à l’origine de cette boutique en ligne : Thomas Bertrand. Il a bien voulu répondre aux questions de Kochipan et partager avec nous sa vision sur le Bento…

    Comment avez vous démarré votre aventure japonaise et qu’est ce qui vous a fait tourné vers les Bento ?

    Je suis venu au Japon pour ma dernière année universitaire. J’avais en effet la possibilité de venir étudier à l’Université de Kyoto. La ville m’a beaucoup plu, j’ai voulu y rester un peu plus d’un an. Je rentre donc dans ma 7e année ici et je ne m’en lasse pas du tout !
    Cela faisait quelques temps que je souhaitais démarrer ma propre entreprise ici, quelque chose entre la France et le Japon. Rien n’était bien mûr. Il a fallu que l’on parle un petit peu des bento en France pour que j’ai le déclic sur le produit. Mes connaissances ici et sur le net en France m’ont permis de démarrer très rapidement. En moins d’un mois, le site était ouvert et le stock prêt à être vendu ! (note : Bento&co a été ouvert fin novembre 2008).

    Quelle est la spécificité de Bento&Co et quelle est votre politique vis-à-vis de ce produit ?

    La première spécificité est d’être un site de vente en ligne au Japon pour l’international. Au départ, le site n’était qu’en français, mais une version anglaise a (enfin) ouvert en février 2010.

    Être au Japon, cela pouvait apparaître comme un désavantage (c’est loin, les frais de port coûtent plus chers, etc…), Mais c’est en fait un énorme avantage : être proche des fabricants de nos produits avec qui nous tissons des relations de confiance. Nous travaillons avec des fabricants qui, pour la plupart, ne pensaient pas vraiement vendre en grande quantité leurs produits hors du Japon.
    Nous essayons d’avoir une sélectionde produits cohérente avec l’image de notre site et donc des produits de qualité. Nombreux sont ceux qui aimeraient pouvoir acheter chez nous des boîtes Hello Kitty ou autres, malheureusement, ce genre de produits sont souvent de très mauvaises qualité et ne sont pas fabriqués au Japon.

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  2. A qui s’adresse le Bento ?

    Le bento, cela reste large et le site propose de plus en plus des accessoires pour la cuisine en général. Nous essayons également de faire en sorte que l’offre plaise au plus grand nombre et si les premiers clients étaient des amateurs du Japon, connaisseurs des bento, ce n’est plus le cas actuellement. Tous ceux qui aiment cuisiner peuvent trouver un objet intéressant ou amusant sur notre site !
    En France, bien manger, cela fait partie de la culture populaire. Prendre du plaisir en cuisinant, c’est une tendance forte depuis quelques années également. La boîte à bento est un accessoire qui trouve parfaitement sa place. On s’amuse en cuisinant et on mange dans une jolie boîte, c’est forcément meilleur !

    Quels sont vos produits phares au sein de votre catalogue ?

    Depuis mars, un produit remporte un énorme succès, c’est le Bento Colors .

    C’est notre première boîte fine à 3 compartiments. Il y a plusieurs couleurs, la finition est de qualité et pas mal de blogs en ont parlé.
    Tous les petits accessoires se vendent très bien. C’est d’ailleurs lorsque l’on a commencé à en proposer que les ventes ont décollé.
    Ensuite, je tiens beaucoup à notre offre de Furoshiki et de boîtes plus traditionnelles en bois (Edo Bento ou les Magewappa par exemple). Des produits faits au Japon, par des artisans qu’il est difficile de se procurer, même au Japon. Il est important de les mettre au catalogue pour les faire connaître.

    Comment analysez vous le succès de plus en plus grand du Bento en France et d’après vous est ce un effet de mode ou quelque chose de plus durable ?

    J’ai un peu répondu à cette question précédemment : prendre plaisir en cuisinant et en mangeant, ça passe aussi par une jolie boîte quand il faut amener son repas ! La tendance va se poursuivre, d’autant plus que les fabricants avec qui nous travaillons pensent à de nouveaux modèles spécifiquement pour l’Europe. C’est à nous de faire que ça dure en proposant des nouveautés qui apportent un plus aux adptes du bento qui se chargent ensuite de faire connaître leur passion à d’autres.

    Quelles sont les attentes de la part des consommateurs Français vis a vis du Bento ?

    Il faut que les boîtes passent au micro-ondes, qu’elle contiennent des séparateurs, que la boîte soit au moins à 2 compartiments, d’environ 800 ml et hermétique le plus possible ! C’est un peu difficile de rassembler tout cela, mais notre offre est assez large et continue de s’élargir pour que chacun y trouve ce qu’il cherche !

    Je remarque qu’aux Etats-Unis, beaucoup plus de clients sont un peu “anti-plastiques” et recherche une boîte en acier ou en bois. Mais les produits de nos fabricants japonais sont sans BPA. On commence à en parler beaucoup en France, c’est important de faire savoir que l’on fait attention à cela et qu’acheter une boîte à 5 ou 10 euros made in ailleurs n’apportera pas les mêmes garanties.

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  3. A la base le Bento est destiné à accueillir des plats Japonais. Comment peut-il s’adapter à la fois au goût des occidentaux et à leur mode de vie ?

    Il faut un peu d’adaptation. Les sauces et vinaigrettes se doivent d’être mises à part en général car les boîtes ne sont pas étanche à 100% et surtout, les produits seront moins frais s’ils baignent dedans. Il faut donc penser un peu avant de cuisiner, pour adapter le contenu au contenant. De nombreux blogs en parlent et peuvent aider les débutants.
    Je recommande aussi le livre de Laure Kié, Mes petits bento ainsi que le nouveau Le manuel pratique du bento par Elisabeth Takeuchi & Hissa Takeuchi.

    Sinon, en ce qui concerne le mode de vie, pas trop de chamboulement. Nombreux sont ceux qui apportent leur repas au travail depuis longtemps et d’autres préfèrent désormais cuisiner un peu que d’acheter un sandwich dehors.

    Comme le dit l’adage « Nul n’est prophète en son pays ». Est ce la même chose pour le Bento et sinon avez vous remarqué une évolution de consommation pour ce type de produit au Japon ?

    Le bento est très ancré dans la culture japonaise. Tous les écoliers japonais ou presque en ont un car les cantines scolaires sont rares. Néanmoins, dans la population active, c’est différent, cela dépend des pratiques de chacun.

    Dans les 30 dernières années, le bento au japon s’est paraît-il très développé après la bulle économique. Nouveau boum pour le bento au Japon en 2009, avec la crise économique que l’on connaît. C’est dans ces périodes un peu difficile que les salariés arrêtent les dépenses dans les restaurants le midi pour s’acheter une jolie boîte et se remettre aux fourneaux !
    Ainsi, depuis l’année dernière, si l’on parle beaucoup du bento en France, c’est un peu le cas aussi au Japon, avec notamment le phénomène “Bento danshi” (Bento pour homme) : les hommes s’y mettent et ils font du beau travail ! Quelques photos ici : http://bokuben.jugem.jp/
    Les boutiques japonaises comme LOFt ou Tokyu Hands ont élargi très fortement leurs rayons bento et j’ai hâte que Bento&co s’attaque au marché japonais…

    Quels sont les atouts d’une société comme la votre d’être basé au Japon et qu’est ce que cela apporte à vos clients français ?

    Gros avantage : avoir des nouveautés très régulièrement, 3 à 4 fois par mois, grâce à la proximité des fabricants, mais également avoir des produits à peine en vente sur le marché japonais. Tout cela apporte beaucoup plus de souplesse que si l’on devait acheter du stock et le faire venir jusqu’en France. Et finalement, les frais de port ne sont pas si élevés. Pour des petits colis, ils sont même moins chers que des tarifs colissimo en France, même si les délais de livraison sont un peu plus longs dans ce cas.
    Bento&co vend donc un peu de Japon et dans les colis, les clients sont toujours ravis de découvrir du journal japonais pour protéger les produits. On n’y avait pas pensé, mais c’était une originalité qui fait plaisir !

    Au delà du Bento comptez vous également exploiter les autres facettes de la gastronomie japonaise ?

    Les ustensiles que l’on retrouve dans la cuisine japonaise trouveront certainement vite leur place sur Bento&co et, j’en suis sûr, dans les cuisines des Français, même s’ils ne cuisinent pas japonais !

    Quels sont vos prochains projets pour Bento&Co et que peut-on vous souhaiter ?

    Que la fin 2010 soit encore meilleure que la fin 2009 et que la communauté grandissent ! Pour les projets : faire connaître le site, le rendre encore plus vivant et ouvrir une version japonaise.

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  4. Bento boxes on their way to change the world’s lunch scene

    http://ajw.asahi.com/article/cool_japan/culture/AJ201209150035

    By ERINA ITO/ Staff Writer
    KYOTO–One could forgive Thomas Bertrand for feeling boxed in.

    After all, the self-proclaimed “bento” (lunchbox) specialist operates “boutique du bento,” a store selling every type of bento imaginable.

    The French national, who now calls Kyoto home, also sells bento lunch boxes over the Internet and has cultivated bento fans in 80 or so countries.

    This fall, a bento box competition will be convened in Japan and France simultaneously, for the first time. The word bento has also made it into the French dictionary, proof that the humble bento is going global.

    Bertrand, 31, opened Bento&co in the city’s Nakagyo Ward in April. The shop is packed with Japanese-style lunch boxes, including traditional “magewappa” bento sets from Akita Prefecture made of Japanese cedar.

    There is a type of thermos lunchbox that keeps the contents piping hot. The lacquer-ware were developed with the help of artisans from Yamanaka onsen in Ishikawa Prefecture, which has a five-century tradition of producing beautiful bento.

    Bertrand grew up dreaming of Japan.

    “All French children of my generation grew up watching Japanese anime,” he explained.

    Bertrand entered Kyoto University as an international student in 2003.

    His blog entries about life in Kyoto attracted numerous followers in his homeland, where a boom in Japanese culture was under way.

    Then in 2008, his mother mentioned that she has read an article in a magazine about bento. Apparently the French were wondering about those “attractive lunches” that appear in Japanese anime.

    Bertrand felt the stirrings of a business opportunity.

    He bought all kinds of bento boxes.

    And with his wife Eriko, 34, he set up a website for the French audience, and began selling Japanese lunch boxes online.

    The timing couldn’t have been better: the collapse of Lehman Brothers had sparked a global downturn and people were tightening their belts by packing their own lunches.

    Bertrand’s website caught on.

    Two years ago, he expanded his services to English and added a Japanese online shopping site this year.

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  5. Business grew steadily. Each month, Bertrand ships out around 1,000 bento boxes to 80 or so countries.

    The Great East Japan Earthquake sparked a movement to “support Japan through bento.”

    Bertrand saw orders streaming in from all parts of the world.

    Starting 2009, he has been hosting a bento contest on his website. This year, there were 237 entries from 23 countries.

    “There are lunch boxes in other countries, too,” Bertrand said. “But they cater to single items like sandwiches or pasta. But Japanese bento are so colorful. They offer balanced nutrition. Everything is there, including rice and side dishes, even dessert packed inside the limited space of the tiny lunch box. Bento are economical, healthy and extremely attractive.”

    The word bento has now been added to the French dictionary. The definition places it as a masculine noun of Japanese origin: a packable meal taken during lunch breaks.

    Professional chefs have also taken notice of the rise of bento.

    “La Semaine du Goût” (Tasting Week), held each October in France since 1989, came about because professional chefs wanted to ensure that children had an opportunity to learn about the country’s gastronomical culture.

    This year, a bento competition will be held for the first time. Audiences, with the help of a popular recipe website, will cast votes based on photographs of entries to choose the winning bento.

    The French “Tasting Week” event officially took off in Japan last year. This year, a bento competition will take place simultaneously in Japan, too.

    Bento aficionados will be invited to send in their entries. A food writer who serves on the panel of judges for the French contest will be in Japan during Tasting Week for the selection process.

    A Japanese official in charge of the event said: “We hope to show the world how the essence of Japanese aesthetics and culture is condensed inside the box; and to promote bento as a subculture of ‘washoku,’ traditional Japanese cuisine.”

    * * *

    Check Bento&co’s website at (http://en.bentoandco.com/).

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